Voici donc la suite de mon premier artcile, "Qu'est ce qu' un 'zoreil' ".
D'où vient cette expression. Ah mais de zoreil-land (France) biensûr.
La Nouvelle Calédonie était considérée comme un archipel bagne (en quelques sortes) au début de sa colonisation par la France. Les détenus français qui y étaient envoyés se faisaient tatouer l'oreille et l'avant-bras leur numéro de prisonnier. Ils devaient faire face à des conditions de vie très difficiles: la chaleur, le travail manuel, les parasites, les chaînes et les gardiens.
Cependant quelques bagnes situés en "brousse" (à l'extérieur de Nouméa, la capitale), n'avaient pas de grands moyens de sécurité. Un seul gardien de service la nuit pour tout le bagne quelques fois...
Mais pas de souci d'évasion... plutôt de perte de main d'oeuvre dans certains projets de développement.
En effet, les autorités avaient passé un accord avec les tribus cannibales voisines. Cet accord voulait qu'en cas d'évasion de détenus, les dites tribus disposaient du sort du prisonnier. Soit elles le ramenaient au bagne. Soit elles le mangeaient. Et pour prouver que le prisonnier avait fini en civet, elles devaient ramener l'oreille tatouée de l'individu. "La z'oreille n'du meussié" (traduction: "l'oreille du monsieur" mais avec l'accent canaque).
Du coup le terme est resté:
"C'est qui lui?"
"Ah c'est un nouveau zoreil, pourquoi?"
"Ah ok"
Vive la francophonie!